Le gémissement de la bête lui fit mal au cœur. Devant elle, le petit chiot souffrait de sa patte cassée, et Diana avait bien du mal à le maintenir en place. Elle devait lui injecter des calmants pour soulager sa douleur, mais l’animal ne se laissait pas faire. D’un geste, elle demanda à son maitre d’intervenir, et bientôt, les plaintes disparurent. Rassurée, la jeune femme put faire son travail et un quart d’heure plus tard, le chiot et son maitre quittaient la clinique en forme… enfin presque. En meilleur état qu’à l’arrivée, dans tous les cas.
Encore une journée de travail, où les rendez-vous s’enchainaient, mais ne se ressemblaient pas. Vers 17h, cependant, Diana ferma la porte de son bureau, et après avoir récupéré ses affaires, prit la direction de la sortie. En passant à l’accueil, elle salua sa collègue qui allait rester encore trois petites heures. Un mot d’encouragement, des salutations, et elle poussait la porte.
Sur le parking, la jeune femme se dirigea rapidement vers sa voiture, un gros pick-up qu’elle n’assumait pas du tout, mais que son fiancé lui avait acheté. Soit disant pour le rassurer. Quoi ?! Sa petite boite de conserve datant du Moyen Age ne lui plaisait pas ?! Diana avait dû s’y plier, et, il faut bien l’avouer, il était tout de même plus agréable d’avoir l’air conditionné quand l’été était bien trop chaud. « Bip bip ». L’ouverture centralisée émit le bruit caractéristique. Diana ouvrit la portière et jeta son sac à main sur le siège passager. Mais au moment de monter derrière le volant, elle se retourna pour attraper la portière et sursauta en voyant un inconnu à quelques centimètres d’elle.
« Ah !!» Le cri de surprise était sorti tout seul. Un peu honteuse, elle posa une main sur sa poitrine, et se laissa aller contre le siège où elle avait voulu s’asseoir. « Purée… vous m’avez fait peur… » . En face d’elle, l’inconnu n’était pas si inconnu que cela. Elle reconnaissait l’homme qu’elle avait surpris avec son amoureux quelques semaines auparavant. Ce dernier n’avait pas voulu le présenter et s’était empressé de partir, mais Diana avait bien vu que quelque chose de particulier liait les deux hommes. Par la suite, quand elle avait demandé des explications, son fiancé avait changé de conversation. Ce type n’était pas fréquentable. Une vieille fréquentation. Blablabla. Dubitative, Diana l’était, mais elle avait fini par lâcher prise. Si son chéri ne voulait pas en parler, c’est qu’il devait avoir une bonne raison.
Mais revenons au moment présent. En face d’elle, Orion O’Connor semblait très amusé de la situation, en vue du sourire moqueur qu’elle pouvait voir sur son visage. Un peu agacée, le vétérinaire, plissa les yeux alors qu’elle disait : « Ça vous arrive souvent d’apparaitre comme ça sans crier garde ?! J’ai failli faire une crise cardiaque à cause de vous… »